SORTIR DES CASES



Ça commence vers 15 ou 16 ans. Les conseillers d'orientation, les enseignants, les parents... une vague de sons qui vous disent de décider du reste de votre vie à ce moment précis. Chaque génération le perpétue. Les milléniaux et la génération Z sont confrontés à une plus grande incertitude en matière d'enseignement supérieur et d'emploi que les générations qui nous ont précédés. Pourtant, on nous demande toujours : "Quelle université comptez-vous fréquenter ?" "Que comptez-vous étudier ?" "Quelle carrière envisagez-vous de poursuivre ?"

" Planifier " est le mot clé de chacune de ces questions. On vous demande d'établir une feuille de route pour toute votre vie d'adulte alors que beaucoup de gens sont encore en pleine puberté, en proie à l'angoisse de l'adolescence, aux problèmes de santé mentale naissants et à la confusion générale. Mais ce plan est censé être inflexible. Un mur impénétrable autour de l'incertitude à laquelle chaque être humain sur cette planète est confronté. Il devient un bouclier pour faire taire les voix extérieures qui cherchent une raison de douter de vous. Certains ont la chance d'avoir une famille et des éducateurs qui les soutiennent. Mais beaucoup ne le sont pas. Et même ceux qui nous soutiennent posent toujours les mêmes questions, encore et encore.

Alors vous allez à l'université. Ou vous restez près de chez vous et travaillez. Peut-être entrez-vous dans un programme de formation conçu pour vous placer directement dans un emploi. Mais on attend de vous que vous restiez aussi longtemps que possible dans l'emploi que vous décrochez. Si vous vous plaignez du stress que vous cause ce travail, on vous répondra : "Sois heureux d'en avoir un." Vous devrez quand même faire face à ce stress, qui conduit souvent à un traumatisme. Les générations précédentes ne considéraient guère le traumatisme au travail. 

Pendant ce temps, les personnes avec qui vous avez grandi, les personnes que vous avez fréquentées a l'université... commencent à trouver des carrières, pas des emplois. On fait une distinction entre quelqu'un qui est allé à l'université et travaille dans le commerce du coin ou comme serveur de bar et quelqu'un qui est allé à l'université et occupe un poste de direction dans une grande entreprise à 25 ou 26 ans. Le premier est considéré comme une mise en garde, le second comme un exemple de réussite. D'autres distinctions sont faites lorsqu'il s'agit de ce qui marginalise une personne... son sexe, sa sexualité, sa race, son statut socio-économique.


Ils ont juste "plus de succès". Ils ont tout ce qu'il faut. 


 Eh bien, la première affirmation est extrêmement subjective. Et la seconde est fausse. 

Personne n'a vraiment tout pour lui. C'est un mythe perpétué par le monde capitaliste, dominé par la société dans laquelle nous vivons. Un moule pour façonner les gens à ce que la société attend d'eux. S'en sortir" signifie généralement avoir un emploi arbitrairement respectable, idéalement un CDI IDÉALEMENT, être marié avec des enfants et propriétaire d'une belle maison. Tant de variables excluent la majorité des milléniaux et de la génération Z de cette description. Posséder une maison n'est pas une option pour beaucoup d'entre nous. Le travail peut être difficile à trouver et on nous demande souvent de sacrifier nos passions et nos loisirs pour que tout fonctionne. Mettez vos passions en veilleuse et gagnez de l'argent. Ou monétiser vos passions et cesser lentement de les aimer. Il n'y a aucun moyen de gagner.

La société a créé une idée de "réussite" afin de maintenir un capitalisme sans entrave, quiconque sort des cases fait peur. Tout cela ne fait qu'accentuer une fausse idée de la réussite qui est préjudiciable aux jeunes, qui commencent à se sentir inférieurs ou sans valeur parce qu'ils ne correspondent pas à cet idéal. Je continuerai à vivre de ma passion, à être heureux et surtout libre.

C'est ma réussite et la réussite des 1 565 000 autres autoentrepreneur existant en France.

Si vous avez une passion, Ne la faites pas pour atteindre la perfection ou pour surpasser quelqu'un d'autre. Faites-la parce que vous aimez ça. Parce que ça vous apporte de la joie. Monétisez là. Et si ça ne vous apporte plus de joie, ce n'est pas grave non plus. Trouvez autre chose. Faites une pause si vous avez besoin de vous rappeler qu'avec le monde dans lequel nous vivons, avec tout ce à quoi chacun de nous est confronté chaque jour, vous ne pouvez que faire de votre mieux. Si cela signifie simplement survivre, alors faites-le. Si vous devez remettre quelque chose à plus tard, ne vous jugez pas pour cela. Quoi que ce soit, faites-le quand vous vous sentirez prêt.

Il peut être difficile de nous défaire de ces idées reçues et des choses que l'on s'est enfoncées dans la tête pendant des années. Essayez donc de les désapprendre une par une. Et essayez d'en faire un peu plus le jour suivant. Parce que c'est vraiment tout ce qu'on peut faire. 

J'espère que tous ceux qui lisent ces lignes en retireront quelque chose.